La Défense dans la Survie (Merci pour l'idée YK)

  • Le 19/12/2024
  • 7 commentaires

J'avoue, j'avais procrastiné l'idée du chapitre de la Défense ...... Auto censure sans doute .... Il vaut mieux marcher sur des oeufs quand, en France, on prononce ces mots fatidiques : se défendre ..... Nous en avions discuté avec Aton. Lorsqu'on écrit sur le sujet, les emmerdes arrivent !!!

 

 

Je vais donc faire soft et surtout prendre l'éclairage proposé par YK, et qui me semble vraiment très bon :

"Suis-je en capacité d'exercer la responsabilité d'avoir l'usage et la garde d'un objet potentiellement dangereux ?"
La notion de défense abordée non pas par le biais de matériels, mais sous l'angle de l'utilisateur et de son caractère. (Voir commentaires sur l'article concernant le sac de survie)

Bon et si je finis au gnouf, merci de vous relayer pour m'apporter des oranges :)

1. De quelle défense parlons-nous

Se défendre en cas de guerre ou en cas de risque civil important, n'a rien à voir avec la traditionnelle self défense de rue de la femme qui rentre seule à 23h par une nuit trop noire. Nous risquons d'avoir à faire à un état de non droit : usage d'armes prophibées en temps de paix, comportements déviants, violents, extrêmes.

Donc, contrairement à l'image d'illustration, il ne s'agit pas de se défendre contre un risque isolé, et évitable, mais de considérer que le danger est possible dans de larges proportions, et qu'une bombe au poivre assortie de 2 ou 10 leçons de Self, vont permettre (en poussant un cri de guerre) d'éloigner le ou les 2 voyous qui en ont après notre portefeuille ou notre c*l.

Les soldats ne sont pas plus violents que les civils, mais après des semaines ou des mois de stress, ils seront sans doute, malgré les règles, plus impulsifs. Une petite proportion d'entre eux (sans doute inférieure à 2%) pourra devenir violente, parce que le cerveau de ces hommes aura pris l'habitude de fonctionner sur un mode réflexe navrant. Ils sont donc armés, formés, physiquement aptes à nuire, c'est même leur métier.

 

Les civils, d'habitude normés, voire normies, auront subi également des stress intenses et les hommes auront parfois subi des pressions difficiles de la part de leurs familles qui craignent pour leur sécurité : que vais-je donner aux enfants ? Et le voisin, il nous nargue avec ses poules ! Et yaka yfokon ...... Dans une proportion également faible, de sans doute moins de 5%, ils deviendront potentiellement violents pour satisfaire leurs besoins jugés essentiels.

Que veut dire Violent ? Violent, en temps de guerre, ce n'est pas rationnel. Il n'y a pas de s'il vous plait, ou de comportement prévisible. C'est 2 à 5% de gens eux-mêmes terrorisés par la perte de leurs repères, et qui peuvent faire n'importe quoi : défoncer une porte avec une hache, tirer sur leur voisin avec leur 22 de tir sportif, piller une épicerie alors que la veille ils buvaient un coup avec le patron. 2 à 5% c'est peu, mais sur 70 millions, ça fait beaucoup.

La plupart des civils ne sont pas en mesure de gérer leur stress en situation de guerre. Nous avons été formatés, depuis des dizaines d'années, à obtenir, sans trop d'effort, la réponse à nos besoins, voire à nos envies. Beaucoup ne savent même pas faire encore de la cuisine. 

Une part de ceux ou celles qui possèdent des armes (au sens moyen de défense) risquent donc de les utiliser sans discernement, et de mettre en danger leurs voisins.

Il s'agit donc de se défendre contre ça. Contre ça et contre soi-même si l'on sent que le mental vacille ...... Voilà le problème de la défense en temps de guerre.

2. Quelle forme prend la violence en temps de guerre

En temps de guerre, pour en avoir discuté, lu et re discuté, j'étais notamment assez amie avec André Besson, écrivain régionaliste ayant largement planché sur la Résistance et la guerre en 39/45 sur la ligne de séparation d'avec la zone libre, la guerre, c'est très laid. On a faim, froid, on se dénonce à fond .... Il faut donc compter avec :

  • Les proches qui vous dénoncent et vous envoient à la mort.
  • L'obligation de se cacher ou de cacher ce qui nous est important.
  • Un petit quotidien d'apparence quasi normée, mais qui peut basculer d'un instant à l'autre sur un mot de travers, une peur, un mauvais réflexe.
  • La possibilité d'être au mauvais endroit au mauvais moment.
  • Le risque de devenir une cible pour d'obscures raisons, ou pour se faire dépouiller, ou encore par jalousie.

 

Les Français, Pétain et les Juifs : plus sordides que les nazis pour certains.....

André est décédé, mais il avait tellement de dossiers "Collabos" en stock, qu'il les a cédés avec l'obligation d'attendre encore 20 ans avant l'ouverture des archives, afin que leurs enfants ne souffrent pas des actes de collaboration ou de traitrise des parents. Il s'agissait pour lui, d'une forme terrible de violence, et elle ne venait pas de l'ennemi en priorité.

La violence par les armes n'est donc peut-être pas la pire, même si elle représente un vrai risque. On va pouvoir éviter les "spots" chauds, rester prudent, ne pas se montrer au mauvais endroit au mauvais moment, mais le risque larvé de devenir l'ennemi personnel de quelqu'un d'autre, était, selon André, terrible. La plupart des résistants sont morts. Et pas dans leur lit.

Se défendre ne consiste donc pas, certainement pas, à s'armer outre mesure, aller s'entraîner, et muscler les biscottos. Enfin pas que en tous cas, et il se peut même que, si nous sommes connus, nous représentions une sorte de cible prioritaire pour les services de renseignement ennemis (n'oubliez pas que nous sommes à l'aire du numérique). En revanche, beaucoup de gens armés, ne sont pas en mesure, mentalement, d'utiliser leurs armes pour se défendre dans de bonnes conditions mentales. Ouiiiii je sais, les chasseurs savent tirer, et blablabla .... Pardon, mais pour en connaître (très) beaucoup, il y a comme un gros écart entre chasser le sanglichon entre potes le dimanche après la messe, et organiser la défense de sa famille. Ca peut aider, mais sans plus .... Et peut-être même être contreproductif ! Pourquoi ?

Parce que quand on se croit armé et solide (alors qu'on est en fait un gentil zozo par rapport à des soldats entrainés), au lieu de fuir, on reste : et ça c'est parfois une mauvaise idée .....

Bref, la violence en temps de guerre, est polymorphe.

Je vais finir par une anecdote. Ma mère, 88 ans, a connu la guerre. Alors qu'elle était petite fille (c'est ma grand-mère qui m'a raconté cet épisode), elle accompagnait sa mère pour aller chercher des réserves au marché noir. France Occupée, Sncf, Armée Allemande partout. Ma grand-mère ramenait une valise complète de provisions, dont de la viande, pour ses 2 filles et elle. Mon grand-père était à la guerre. Pilote photographe. La voilà donc sur le quai de la gare, sa fille dans la main gauche, la précieuse valise dans la main droite, soldatesque droit devant. Et là, ma mère, ne ratant déjà pas l'occasion d'en faire une bonne, dit au soldat, en passant devant lui : nous on a de la bonne viande. Ma grand-mère se fige de peur, le soldat croise ses yeux. Puis, après un instant interminable, il regarde la mère et l'enfant, et choisit la bienveillance. Il leur fait signe de passer. 40 ans plus tard, ma grand-mère avait encore des frissons dans la voix.

Voilà pourquoi j'avais traité de la fuite et du sac avant de traiter de la défense, parce que je sais que c'est compliqué, et avant tout, un exercice de discernement et de prudence. Les armes et objets d'auto-défense, peuvent sans doute aider, mais non sans réserve.

3. Qu'est-ce qu'un soldat professionnel ?

En temps de guerre, vous avez à faire à des soldats. Non non non, pas juste des gars de l'opération sentinelle, qui ont un c*l à faire se damner une sainte (oups pardon). De vrais soldats, froids, mais nerveux, entrainés, armés, dressés pour tuer. Ils n'ont pas ou très peu d'états d'âme, ont été formatés à l'obéissance absolue, et ils savent être le dernier rempart du pays avant l'invasion ou la barbarie.

En temps de guerre, vous avez aussi à faire au reste : voyous, banditos, etc... mais commençons par les soldats.

Encore une anecdote ... Il y a quelques jours, je partais en blablacar chez ma fille, voire mes petites filles, et les garder pour reposer la maman (c'est fou ce que c'est instructif d'être grand maman). Me voilà à voyager avec 3 jeunes soldats en école d'officiers. Les mecs avaient fait des tas de "formations" et de l'OPEX, ils étaient sympas, rasés, musclés, avec une super conduite et c'était du bonheur que de discuter en se sentant bien conduite. Je passe en mode interview, comprendre, mieux connaître, etc.... Des vrais mecs biens. Ils avaient tous un bébé ou un petit enfant, donc nous avons discuté aussi couches-culottes. L'un d'entre eux me disait d'ailleurs que depuis qu'il avait un petit, il était moins disposé à mourir. Dont acte.

 

C'est quand on a parlé concret que j'ai été le mieux instruite. Lorsqu'ils s'entrainent, c'est 1000 cartouches dans la journée. De 10 mètres à l'arme de point, à 300 mètres au fusil de précision. On leur apprend à tirer plusieurs cartouches d'affilée (ça porte un nom, mais pardon, j'ai zappé le code). Pourquoi ? Parce qu'avec ces calibres là, la première, voire la seconde balle brise le gilet, la seconde ou la troisième tue le mec. Le tout coordonné, entrainé, très beaucoup souvent, en pleine forme, maigres, légers et adroits comme des chats sauvages. Adroits, jeunes, musclés. Et là j'ai pensé un court instant à ces vieux potes survivalistes grassouillets (si si, j'ai ça en stock) qui dépoussièrent leurs armes une fois par mois et tirent 50 cartouches au stand le dimanche matin avant d'aller se faire un resto. Puis de discuter du dernier gilet qu'ils se sont acheté. Puis de leur fierté à avoir déniché au black un chargeur 30 cartouches sur une carabine rafistolée. Bon les gars : armez-vous contre le diabète et le cholestérol :) .... ça va vous faire gagner quelques années !

Bon, autant le dire. A part si vous tirez un ennemi qui vous tourne le dos et qui est seul, votre chance par rapport à un soldat professionnel est ridicule. Par contre, si il vous voit armé, les mecs ont été clairs : un mec armé qui vient, c'est un ennemi, on le tue, on discute après.

Puis la route et la discussion continue. Des mecs ultra sympas, jeunes papas, tout ce qu'il y a de plus humains. Mais quand ils sont en opération, ce n'est pas cette partie d'eux qui s'exprime. Ce sont des soldats. Totalement aux ordres, pas la moindre remise en cause de ce qu'on leur dit (heureusement d'ailleurs, sinon vous imaginez le désordre). Nous avons longuement parlé de l'Ukraine, la Russie. Ca les faisait un peu suer d'y aller éventuellement, mais sans plus. Ils étaient prêts, s'étaient engagés pour ça, étaient formés pour ça et me répétaient ce qu'il fallait savoir : il faut défendre l'Ukraine.

L'un d'entre eux était promis à un brillant avenir, sans doute de grand officier. Il y avait cette obéissance (indispensable, il faut le rappeler), avec cette formidable intelligence. Alors quel poids pèse-t-on face à un groupe de soldats bien entrainés, bien dirigés ? Ennemis de surcroit.

Vous allez me dire que les soldats respectent les civils ? Oui quand ils peuvent et que ce n'est pas contraire à leurs objectifs. Je dis ça je dis rien. Regardez juste les photos des villes proches du front en Ukraine, en Syrie, etc ......

Bref. En cas de guerre, le premier acte de défense, c'est de ne pas être au mauvais endroit, au mauvais moment, avec une arme visible de surcroît. 

4. Les risques nécessitant d'être opérationnels dans l'auto-défense

Néanmoins, le soldat ennemi est un risque. Mais pas le seul.

  • Il y a le voisin jaloux.
  • La voisine qui a faim.
  • Les voyous qui cherchent la cogne.
  • Les voleurs qui en profitent.

Pour l'essentiel .... Et vous, si vous avez bon coeur, vous pouvez devenir une cible, car il se dit que vous avez des moyens, alors que vous ne faites que partager l'humble ration à votre disposition (ou les médocs, ou d'autres ressources).

Dans le cas du voisin dénonciateur, il faut le dire, vous ne pourrez rien faire contre une escouade qui vient vous arrêter. Sauf très vite avoir prévu un plan B avec sortie arrière. Et parfois mourir bêtement. André me racontait, que l'une des causes de mort bête était la pneumonie qui guettait ceux ou celles qui devaient passer la Loue à la nage pour franchir les lignes ......

Le vrai cas d'auto-défense, c'est celui contre quelques individus maximum, qui en veulent à votre domicile, votre famille, vos biens.

               

Il y a un écart entre l'entrainement sportif, à gauche, et la sordide réalité de la guerre, à droite

La plupart des Français ont rendu le 12 de grand papa, ne savent pas tirer, ni même charger, encore moins fabriquer une munition, et possèdent (quand ils possèdent) 2 boîtes de cartouches conservées (ah oui mais où ? Tu te rappelles chérie ?) dans une obscure armoire du grenier. Lorsqu'ils la prendront en main, ils auront peur, seront gauches, et maladroits. Avec une arme de poing, passé les 10 mètres, ils tireraient à côté sans doute. Mais par contre, le gars d'en face il sera très faché lui.

Ce que je suis en train de vous dire, c'est que dans 95% des cas, le père ou la mère de famille, même chasseur ou tireur sportif, qui se retrouvera en condition d'ultra urgence, n'aura pas le mental nécessaire pour réagir convenablement - Rapidement - Efficacement. Et que faire partie des 5% en mesure de défendre chèrement leur vie, demanderait un entrainement physique et psychique répétitif. Oui nous pensons tous que s'il le fallait, nous pourrions ..... C'est oublier la part perturbante de stress qui peut vraiment nous malmener et nous rendre dangereux, puisqu'en sortant une arme que nous ne maîtrisons que très imparfaitement, nous allons surtout susciter la colère.

Ceci dit, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas se défendre. Mais être conscient de ses limites, c'est déjà 80% du travail de fait. Et qui permet d'aller à la conquête des 20% qui restent.

Se défendre, voire défendre sa famille, c'est honorable, et le prévoir, c'est bien. Nul dans ce pays, ne s'inscrirait en faux contre ce bel objectif. Mais, d'une part, lorsque Aton s'est exprimé publiquement sur le fait que les Français devraient se préparer au pire, il a provoqué un regroupement des RG, pire que des moules sur un rocher ..... D'autre part, faut-il encore être opérationnel et non pas juste comme un gosse à qui l'on confie une tronçonneuse.

5. Comment faire en temps de guerre ?

Comme je vous le disais, c'est le chapitre censuré par excellence. Mais je tente d'aborder le sujet sur la partie non censurée.

Quoique vous fassiez dans la vie, vous devez être en mesure de le faire bien, en adulte responsable, autonome, efficient.

Votre conduite sera éthique, et performante. Mélange impeccablement dosé. Si ce n'est pas possible, abstenez-vous et ne provoquez pas, par votre comportement, plus de problèmes qu'autre chose ..... Notamment en provoquant, chez ceux d'en face, la peur et la colère.

Enfin, penser que les armes et le gilet,  c'est LA solution, c'est juste naïf. Vous ne pourrez pas faire grand chose contre une masse d'individus eux mêmes armés, violents et deshinibés. La fuite serait alors le meilleur, voire l'unique moyen de sauver votre peau. Les armes et le gilet vous donnent un peu de temps, reste à savoir pourquoi obtenir du temps (c'est la vraie question en fait).

 

Survivre, plus souvent une affaire de travail humble que d'actes héroïques ou grandioses

Si, au contraire, vous avez toutes les raisons de croire que tenir le siège et se défendre est la meilleure, ou la moins mauvaise solution, il faut y ajouter quelques autres ingrédients ultra indispensables :

  • Une forme et un état d'éveil impeccables (ni fatigue préjudiciable, ni stress).
  • Une surveillance complète jour et nuit (donc tours de garde et multiples participants).
  • Du matériel maîtrisé et des ressources abondantes (pas juste 2 boîtes au grenier).
  • Une vraie raison de rester là ..... (mais au fait, je veux sauver quoi ?).
  • Un psychisme qui maîtrise ses états internes (émotionnels).

Et là, vous le voyez bien, la meilleure des armes, c'est votre mental, qui vous dictera, au cas par cas, la meilleure solution.

Reste la petite auto-défense :

  • Bombes lacrymo, pistolets lacrymo.
  • Couteaux.
  • Self défense en corps à corps.
  • Pièges et divers.

Le corps à corps n'est pas possible autrement que face à un individu isolé. Le couteau est réservé à quelqu'un qui sait s'en servir (à défaut de quoi il va se retourner contre vous), la bombe lacrymo vous préserve de la micro délinquance occasionnelle, et les pièges vous donnent du temps éventuel, si ils ne se retournent pas contre vos gosses.

Après, reste le concept de défendre chèrement sa vie pour donner du temps à sa famille. C'est louable, honorable, héroïque. Pourquoi pas. J'occupe le terrain en mode diversion, pendant que les miens se tirent plus loin. Notamment mes enfants.

 

J'exclus, totalement, dans ce chapitre, un autre mode que celui strictement défensif, bien entendu. J'ai quelques copains dark survivalistes (que je ne fréquente plus) et qui imaginent l'idée de piller pour sauver leur peau, et je les vomis. 

La Barbarie

La barbarie est l'une des spécificités des temps de guerre. J'ai appris hier que certains Ukrainiens brûlent les visages des cadavres Russes afin qu'ils ne puissent pas être identifiés par leur famille.

 

L'ouvrage Rues Barbares décrit bien l'univers d'ultra violence qui peut, du jour au lendemain, s'installer aux commandes.

La guerre occasione toutes sortes de Barbaries. Viols, vols et pillages, destructions, meurtres gratuits, sadisme, etc..... La faute au cerveau reptilien qui passe en mode desinhibé. Même si cela ne concerne que 1% de la soldatesque ou de la meute, c'est bien assez pour être grave.

Il faudra donc être, pour commencer, très prudent. Se défendre contre la barbarie est louable et même nécessaire.

Les guerres occasionnent aussi ce qu'on appelle des "Tueries de masse".

Ces tueries ont été analysées, que ce soit par des sociologues, des historiens, des psychologues. Malgré l'horreur qu'elles inspirent, il vaut mieux les comprendre que les dénier.Ils vous diront que durant ces moments de folie meutrière, les assassins voient comme une évidence, et sans la moindre retenue, l'obligation de tuer leur cible, sans le moindre discernement.

Les motifs sont souvent racistes, un peuple, une culture, religieux, sexistes (femmes ou hommes), terroristes (une utopie, un idéal).

Durant ces épisodes de folie meutrière, la seule véritable bonne conduite, est d'être en mesure de se défendre, tout en fuyant la zone le plus rapidement et discrètement possible. La folie est un adversaire redoutable, car irrationnel, hostile à toute forme d'entendement. La folie rend hélas plus fort, plus convaincu, plus radical.

Le savoir, c'est déjà, là aussi, 80% du trajet de fait.

Outre les tueries de masse reconnues, vous avez aussi les génocides purs et durs. Ils sont plus feutrés. La plupart du temps, ils sont menés par une armée qui obéit aux ordres, et non par une population rendue folle et assoiffée de sang. Ils sont donc à la fois plus prévisibles, ou progressifs, mais bien plus "efficaces", car les moyens sont importants. Il suffit de penser à la grosse machine de destruction des juifs par le troisième Reich, ou au génocide en cours à Gaza.

Lorsque la machine de guerre ne laisse que des centres, ou que vous voyez une population complète disparaître en silence, soyez en certains, quoique l'on vous dise pour vous rassurer, ce n'est pas du tout rassurant. Les moyens actuels, numériques, chimiques, biologiques, rendent l'affaire encore plus difficile. Là aussi, je ne vois pas d'autre solution que de passer à l'anonymat, et de quitter ces terres dangereuses. Sans communiquer sur les réseaux.

Enfin vous assisteriez aux petites ou grandes violences isolées. Quartiers brûlés, femmes violées, jeunes martyrisés, etc..... Ce n'est pas tout un pan du pays, mais des actes ça et là.

 

Lorsque j'entends dire qu'on a besoin d'une bonne guerre, je pense à tout cela. Et je me dis que l'Homme est fou .... Néanmoins, il convient de se défendre de la folie, sans en devenir une soi-même.

J'espère ne pas vous avoir fait peur, ce n'est pas du tout le but. Je suis plutôt en général dans l'anticipation, et prévoir n'est pas mourir ! Mais je reste dans l'attente de vos commentaires.

Quant à moi : je ne suis plus si jeune, et plus si solide, je serais plutôt partisante du maquis ..... Une souris dans un océan de verdure. Une souris qui se contente de peu, sait voyager, et ne pas se faire remarquer. Je défendrai plus surement mes gosses que ma peau personnelle. Mais d'abord je les mettrai en lieu sur.

Comme dirait Charles Sannat : tout est perdu, préparez vous .....

Gros bisous de mon Jura Bressan

Elizabeth

 

 

 

 

 

Apocalypse;fin des temps;troisième guerre mondiale;guerre nucléaire;planète X

Commentaires

  • YK
    • 1. YK Le 24/12/2024
    Se protéger contre,

    -les animaux sauvages ou retournés à l'état sauvages
    -les voleurs,maraudeurs et autres trainards
    -les pillards
    -en période trouble les enlèvements se multiplient aussi(voir Argentine),les dérives mafieuses aussi
    -les individus simplement méchants,malfaisants,voir fanatiques
    -autre?

    avec,

    l'épée?
    le bouclier?
    les bottes de 7 lieux?
    des jumelles?
    repérer et anticiper pour éviter le danger semble une bonne option,mais aucune option n'est à exclure de fait même si notre caractère nous pousse plutôt "vers ça"

    Les trois réactions instinctives de sauvegarde face à la peur sont le combat, la fuite, ou encore la soumission.
    Ceux qui choisiront la dernière option risquent de le regretter amèrement....en servant de jouets
    Manche courte ou manche longue?
    https://www.liberation.fr/evenement/2007/01/30/la-pierre-angulaire-de-conflits-africains_83459/
    http://www1.rfi.fr/actufr/articles/041/article_22184.asp

    Les pillages s'accompagnent en général d'incendies ce qui signale les zones et leur progression.In indicateur comme un autre....

    Il ne faut pas non-plus se" tromper de guerre"on voit bien en Ukraine le rôle des drones FPV.On retrouve aussi ce genre d'engins pour faire des livraisons en milieu carcéral.Il y a fort à parier que si ,demain,en cas de rupture de la normalité,une organisation criminelle voulait piller une exploitation agricole elle utiliserait ce genre de matériel.Compte tenu de la logistique à déployer,véhicules de transport pour le butin,véhicule pour la main d'oeuvre (armée et non-armée) elle se livrera à des repérages.Elle ne prendra pas le risque d'envoyer tout ça dans la nature l'index au vent...
    A mon avis l'utilisation de drones a de beaux jours devant elle et il faudra donc s'adapter pour les repérer et les neutraliser (brouilleurs etc) ET le bon vieux fusil de chasse qui bien que totalement obsolète surclasse en la matière,les armes automatiques les plus modernes...

    Bien à vous

    YK
  • YK
    • 2. YK Le 21/12/2024
    Bonsoir,
    il ne faut pas croire que cette cette bataille opposant l'armée Autrichienne à elle-même soit l'exception.
    Si on se réfère à la notion de "tir ami"on obtient des statistiques catastrophiques pour ceux qui les communiquent.
    Le tir ami, feu ami, tir fraternel ou tir fratricide est un euphémisme militaire désignant le fait d'être touché par les tirs venant de son propre camp ou de ses alliés.

    Le taux de pertes dû à ces tirs fratricides est relativement important dans les grands conflits, d'où l'importance accordée aux moyens identification friend or foe dans les armées des pays développés.

    Des études des forces armées des États-Unis ont indiqué les pourcentages de pertes dans ses rangs dues à des tirs amis durant les guerres et opérations suivantes2 :

    Première Guerre mondiale : 10 % des blessés au combat ;
    Seconde Guerre mondiale : 14 % des pertes totales ;
    Guerre de Corée : 7 % des pertes de la 25e division d'infanterie des États-Unis ;
    Guerre du Viêt Nam : Entre 11 et 14 % des pertes ;
    Invasion du Panama par les États-Unis : Entre 5 et 12 % des blessés au combat, 13 % des tués au combat ;
    Tempête du désert : 15 % des blessés au combat, 24 % des tués au combat. Sur les vingt M2 Bradley détruits et huit autres endommagés durant les 4 jours d'offensive terrestre, 17 sont détruits et 3 endommagés par le feu ami3.
    Les chiffres donnés dans une étude de The American War Library sont cependant jusqu'à plusieurs fois plus élevés4.

    Durant la guerre Israël-Hamas de 2023-2024, sur les 170 soldats israéliens ayant perdu la vie entre le 7 octobre 2023 et le 1er janvier 2024, 18 le sont par des tirs amis.

    Et chez les Français ?:
    10 à 15% des pertes au combat
    Les Russes?:
    Pendant la première guerre de Tchétchénie, dans les années 1990, les tirs fratricides entre compagnies russes étaient extrêmement fréquents, encouragés par la consommation de vodka et par la peur. Un jour, des généraux ont même été tués dans la capitale, Grozny, par des soldats d'une autre compagnie qui patrouillaient pourtant dans le même quartier?

    Et chez les civils ?:les chasseurs Français

    Je rappelle qu'il s'agit d'un loisir pratiqué normalement sans le stress légitime qui accompagne l'action d'un combattant.

    https://www.cours-appel.justice.fr/sites/default/files/2024-06/bilan%20des%20accidents%20et%20incidents%20de%20chasse%202022-2023.pdf

    Bin on note quand même 35% de blessés ou tués sur( un nombre globalement en baisse ) est dû à un "tir intempestif"
    et 28 % des blessés sont des non-chasseurs(aucun tué)

    Ces chiffres sont à rapprocher des 996 décès par homicides(4000 tentatives) principalement causés par arme blanche.
    Pour être "complet":
    1594 décès par armes à feu (dont 1486 hommes et 108 femmes), ainsi répartis :

    - 24 accidents (dont 8 pour la chasse)

    - 89 homicides

    - 1102 suicides

    - 379 décès "indéterminés"(étonnant non?)

    Ce total est plutôt en baisse par rapport si l'on regarde l'évolution par rapport aux années 2010 et 2005

    La vrai question devient donc se défendre ou se protéger?

    défendre désigne le fait de parer à une attaque réelle ou imminente. protéger implique l'utilisation de quelque chose (comme une couverture) comme obstacle à l'admission ou à l'impact de ce qui peut attaquer ou blesser . protéger suggère une intervention protectrice en cas de danger imminent ou d'attaque réelle.
    Bien à vous
    YK
    • egaia
      • egaiaLe 22/12/2024
      Merciii YK pour toutes ces précisions super intéressantes, Amitiés :)
  • YK
    • 3. YK Le 20/12/2024
    Bonsoir à tous,
    les militaire!! Je ne résiste pas à l'envie de parler de la Bataille de Karánsebes.
    Dans un sens c'est drôle,voir très drôle:

    Déroulement supposé
    L'armée autrichienne, forte de 100 000 hommes se trouve aux marches de son empire, près de la ville de Karansebes (aujourd'hui Caransebeș en Roumanie). L'avant-garde de l'armée, un contingent de hussards, traverse la rivière Timiș en éclaireur pour voir si l'armée turque approche. Ils y trouvent des roulottes de Gitans qui leur proposent des femmes et du schnaps contre de l'argent.

    Les hussards profitent de l'occasion pour tout rafler, au détriment des fantassins qui les suivent. Ils refusent de partager avec eux l'alcool, à un point tel qu'ils entreprennent une fortification improvisée du camp et qu'ils en chassent l'infanterie.

    Une dispute éclate dès lors et un soldat excité tire un coup de feu. Une bataille se déclenche dans l'obscurité. Certaines unités de l'infanterie s’écrient alors « Des Turcs ! Des Turcs ! ». Les hussards, croyant à la présence de Turcs, s'enfuient. Des officiers désireux d'arrêter les heurts crient « Halte ! Halte ! », mais certains l'interprétèrent comme des Turcs chargeant au nom d'Allah.

    Dans le camp se trouvent des chevaux de trait, qui sont effrayés par les bruits. Un officier pense alors qu'il s'agit d'une charge turque et ordonne à l'artillerie de bombarder le camp. Le chaos s'installe, le camp de l'armée autrichienne est réveillé en sursaut. Plutôt que d'attendre de comprendre la situation, les soldats fuient dans tous les sens. La panique est telle que les tirs fusent vers la moindre ombre qui se profile. Le paroxysme est atteint lorsque l'armée doit faire retraite devant un ennemi imaginaire. La débâcle est telle que l'empereur autrichien Joseph II, chef des armées, a été renversé de son cheval et est tombé dans un ruisseau.

    L'armée turque, arrivant sur place, y aurait trouvé 10 000 morts et blessés ; selon d'autres auteurs, les pertes réelles n'auraient pas dépassé 150 personnes.

    Bien à vous

    YK
    • egaia
      • egaiaLe 21/12/2024
      Merci Etienne, pour cette belle parabole que j'affectionne :)
  • Etienne
    • 4. Etienne Le 20/12/2024
    Chère Elizabeth,

    Comme tu le dis si bien et tout comme je l'ai évoqué dans un récent commentaire, très très peu de chances de survie pour les civils qui se prendraient pour Rambo face à des soldats entraînés et bien équipés. En revanche une connaissance approfondie de son environnement (surtout s'il est escarpé ou en zone urbaine), une capacité à s'y déplacer rapidement et discrètement ou à s'y cacher et une bonne coordination entre quelques hommes ou femmes déterminés peuvent passablement augmenter nos chances de survie.
    Paraître faible et ne pas représenter une menace pour l'adversaire peut aussi nous aider dans de telles circonstances. Se trimballer en treillis avec une arme à la ceinture ou à l'épaule restant la meilleure façon de se faire dégommer le premier.
    Donc pas de solution miracle, ou peut-être que oui justement. Si l'on considère la période que nous vivons d'un point de vue eschatologique alors et seulement alors, pour le guerrier ou la guerrière de la Lumière qui se sera efforcé sans relâche de purifier son corps, son âme et son esprit par l'effort, le jeûne et la prière, tous les miracles sont possibles...

    In Hoc Signo Vinces, Deus Vult!

    Etienne

    Mathieu. Parabole des talents

    Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un creux dans la terre, et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit: Seigneur, tu m’as remis cinq talents; voici, j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit: c'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m’as remis deux talents; voici, j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
  • Vianney.
    • 5. Vianney. Le 19/12/2024
    Quel besoin de la développer, apparament, on a déjà tous les exemplaires qu’il nous faut !
    Cdlt.
    Vianney.

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